A partir de demain, nous, catholiques, entrons en période de carême. L’occasion aussi de se recentrer et se débarrasser de quelques mauvaises habitudes qui nous font perdre un temps fou plus qu’autre chose.
De façon générale, les gens pensent que les catholiques mangent moins durant la période de carême. Ce n’est pas tout à fait vrai en fait. Le carême est une période sensée représenter les quarante années passées dans le désert par le peuple d’Israël, et les quarante jours de Jésus de tenir tête au malin.
Le carême est une période durant laquelle on se contente normalement d’un humble repas par jour, sans produit laitier ni chaire animale (ce qui ne devrait pas être trop dur pour le végétarien à tendance vegan que je suis sur ce dernier point). Cette période permettait ainsi de préserver le peu de réserve restant à la sortie de l’hiver en attendant les nouvelles récoltes. On vit alors sur les réserves du corps, ce qui permet au passage une petite détoxification de l’organisme. Mais aussi et surtout, c’est une période au cours de laquelle on est tenu de se recentrer spirituellement et invité à travailler sur soit.
Ceci étant dit, je suis actuellement en train de lire la très saine lecture du blogueur Erwan Le Morhedec (le lien de son blog figure en bas de celui-ci) via son livre « Koz toujours, ça ira mieux demain ». Un passage aborde le fait que nous avons tendance à ne pas prendre assez de recul sur ce qui se dit sur Internet. Par ailleurs, j’ai également remarqué sur la toile que nous attendons que l’autre parle non pour le comprendre, mais pour lui répondre. La plupart des gens sont constamment dans la réaction et non la réflexion, ce qui donne lieu à des débats aussi stériles qu’un eunuque. Chacun se prend pour un commentateur TV, moi le premier à l’occasion, et finalement ça ne fait rien d’autre que nourrir nos égos respectifs et pas toujours respectables ni respectueux.
J’ai également pris conscience ces derniers mois que le web social nous sollicite en permanence. Pour les ultra-connectés dont je fais parti, je pense que le concept de burn-out numérique va faire de plus en plus parler de lui. Rassurez-vous, je suis loin d’en être rendu là ! Mais le numérique devient insidieusement quelque chose de superficiel qui nous accapare toujours plus et dont on ne se rend pas compte à cause de son aspect immatériel.
Ainsi, comme Erwan Le Morhedec explique dans son ouvrage l’avoir fait par moment à sa façon, je me suis dit que carême pourrait aussi être l’occasion de faire une sorte de détox numérique. Bloguant par plaisir et non par addiction, et le web étant une grosse part de mon boulot, je ne peux me résoudre à me couper totalement d’Internet. Je continuerai donc de relayer quelques articles sur mes profils sociaux (Pour en dire du bien uniquement… Ouais ouais !) et d’en écrire sur l’un et l’autre de mes blogs.
Mais autrement, du 10 Février au 27 Mars, je vais entamer une période de quarante-sept jours (en comptant les Dimanche) de quasi-silence sur le reste de la toile. Plus de réseaux sociaux sur mon smartphone, ni like Facebook, ni favoris Twitter, ni commentaire sur les profils et articles d’autres personnes, ni coups de gueule, ni rechargement de page pour voir si quelqu’un n’a pas posté quelque chose depuis la dernière fois il y a cinq minutes. Être simplement là et observer.
Bref, j’entame un carême numérique.