Suite aux funestes évènements du 13 Novembre, notre gouvernement a déclaré l’état d’urgence. Sauf que sous couvert d’une pseudo sécurité renforcée, ce sont surtout l’application de mesures liberticides qui sont mis en place. Et les dérives causées ne font que commencer…
Qu’en voila, de vils coquins ! Je préfère démarrer cet article sur une note légère, afin d’éviter que mon langage ne devienne un peu trop fleuri à l’égard de nos huiles. Avant toute chose, ce premier paragraphe s’adresse aux proches qui me connaissent depuis quelques années et qui me prennent pour un parano à chaque fois que je leur dis quelque chose qui arrive ensuite… Commençons alors par ce qui me démange le plus : je vous l’avais dit. Qu’à ne rien faire et laisser couler, ils continueraient de nous grappiller un peu plus de libertés. Qu’à attendre que les autres agissent, il ne se passerait rien. Qu’on se rapprocherait de plus en plus d’un gouvernement comme celui du film V pour Vendetta (élisez Valls comme Président en 2017, et on y est en un mandat). Aucun don médiumnique là dedans, c’est juste un peu d’analyse. Mon ressentiment étant déversé, passons au fond du sujet.
Le 13 Novembre profite très largement à nos élus, qui s’en servent pour entretenir un peu plus leur culture de la pensée unique. Nul complotisme dans mes mots, ce sont les faits. Sur Twitter, il traine depuis peu un pad lancé par la Quadrature du Net. Les internautes qui tombent dessus sont conviés à y recenser le maximum des actualités traitant des dérives sécuritaires causées par l’état d’urgence. Et Dieu sait qu’elles sont nombreuses ! J’ai donc fait une petite sélection, histoire de vous donné un aperçu de ce qui se passe. Je ne vais pas chercher à débattre, les titres qui vont suivre parlent d’eux-mêmes et vous avez une tête
- Perquisitions et assignations à résidence chez des militants rennais (écologistes et extrême gauche) en prévision de la COP21
- État d’urgence : la France demande officiellement à déroger aux Droits de l’homme
- Perquisition administrative chez des maraîchers bio : « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? »
- Perquisition « en force » afin de « marquer les esprits ».
- Daoud, 21 ans, aveugle : perquisitionné, garde à vue de deux jours, assigné à résidence (doit aller pointer 3x/jour au commissariat). Ne retrouve plus son téléphone, son carnet, sa canne, etc.
- Etat d’Urgence : Ce qui va changer…
- Deux perquisitions pour rien, dont une avec présence d’enfant et erreur sur la personne, pour la deuxième fois. Femme déjà visitée par la police en janvier, même erreur.
- Perquisition erronée, porte ouverte au fusil à pompe en pleine nuit, éclats sur le lit de la fillette, sur son cou… et sur sa tête.
- Ibrahim Maalouf, musicien, se fait retenir en gare du nord avant un concert qu’il doit donner à Londres, manquant de devoir l’annuler.
- Interpellation violente et garde à vue d’une nuit pour « soupçon de repérage sur la préfecture du Pas-de-Calais »
- Utilisation du matériel du RAID, parce qu’ils sont « actuellement très mobilisés », pour l’expulsion d’un squat.
- Les 71 personnes évacuées de l’immeuble pris d’assaut par le RAID mercredi 18 Novembre ont tout perdu et l’état refuse de les reloger.
- Ahmed, 63 ans, citoyen égyptien sans papier blessé par balle dans un assaut à St Denis (il habitait dans un appartement voisin de ceux visés), reçoit l’obligation de quitter le territoire.
- Perquisition dans un village. Violence dénoncée par la famille perquisitionnée, la préfecture dément.
- Perquisition administrative : traumatisme des enfants, mais tout s’est bien passé sinon. Aucune interpellation, mais « saisie de documents informatiques ».
- Couvre-feu instauré à Sens et Yerres pour « protéger les plus jeunes en évitant qu’ils se retrouvent seuls le soir dans les rues ».
- Un hôtel a priori toujours complet et semblant abriter une communauté radicale perquisitionné. Près de 200 gendarmes. Pas d’armes découvertes, pas d’interpellation. 90% des portes ont été détruites.
- Descente de 40 policiers dans un restaurant Halal au milieu des clients, à la recherche d’une salle de prière clandestine et d’armes.
- Suite manifestation soutien aux migrants et contre l’état d’urgence : 58 identités transmises au Procureur de la République de Paris « pour application des suites judiciaires prévues par la loi ». Ils risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement et à une amende de 7.500 euros.
- Assigné à résidence pour avoir été vu en train de faire du jogging en pleine nuit « en tenue paramilitaire de type Quamis pakistanais ».
- Des perquisitions administratives pour les affaires que la police n’arrive pas à judiciariser.
- Le chroniqueur Thomas Guénolé renvoyé de RMC pour avoir critiqué la gestion des attentats.
- Des mitraillettes et des CRS contre une cantine associative (ajouté le 21/05/2016)
Quand mes futurs enfants me demanderont ce qui s’est passé, je pourrai toujours leur dire que j’ai fait ma part, mais que ce n’est pas le cas de tout le monde. Je termine sur cet extrait de film, un peu plus actuel chaque jour qui passe…
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
– Albert Einstein