Politique vaccinale : une concertation citoyenne contre toute nuance

Par , Le 13 janvier 2016 (Temps de lecture estimé : 7 min)

Ce n’est pas nouveau, de plus en plus de français sont septiques à l’égard de la vaccination. Et contre ce scepticisme, notre ministre de la santé n’a rien trouvé d’autre que l’organisation d’une grande concertation. C’est surtout une tentative de noyer le poisson.

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C’est dans les médias cette semaine, notre sinistre ministre de la santé Marisol Touraine organise un grand débat national sur la vaccination (voir ici et ). Ce débat fait suite à la grogne montante des français, mis au grand jour et entretenue par le Professeur de renom Henri Joyeux.

Pour parler un peu de ce personnage qu’est le Professeur Joyeux, ce dernier à dénoncé voila quelques mois non pas la vaccination, mais la façon dont celle-ci est pratiquée. C’est à dire au détriment des enfants et pour le plus grand intérêt des laboratoires pharmaceutiques. A l’occasion d’une vidéo, le Professeur Joyeux expliquait alors les faits et invitait les gens à signer une pétition.

https://youtu.be/PFEyD1sVjCY

Dans les faits

Dans les faits, le problème est extrêmement simple et tient en quelques lignes. En France, seuls trois vaccins sont obligatoires :

  • Le vaccin anti-diphtérique,
  • Le vaccin anti-tétanique,
  • Le vaccin anti-poliomyélitique.

Ces trois vaccins sont le plus souvent réunis sous l’appellation DTPolio. Les responsables légaux d’un enfant ont légalement jusqu’aux dix-huit mois de l’enfant pour pratiquer ces vaccins obligatoires, suivi d’un seul rappel obligatoire un an après. Tout le reste, en dépit de ce qui peut être raconté, n’est qu’accessoire et à la seule appréciation des parents.

Alors où est le problème ?

Le problème est qu’aujourd’hui il est tout bonnement impossible de vacciner son enfant uniquement avec les vaccins obligatoires. Le DTPolio est en rupture de stock depuis quelques temps déjà. À la place, les gens n’ont tout simplement pas le choix que de se rabattre sur une de ces deux solutions :

  • Un vaccin hexavalent : ce dernier protège sensément contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et aussi contre la coqueluche, certaines formes de méningite et l’hépatite B.
  • Un vaccin DTPolio contenant des sels d’aluminium en guise d’adjuvants, sauf que les sels d’aluminium sont eux aussi sujet à débat, et pas qu’un peu…

Concernant l’hexavalent, le Professeur Joyeux est plutôt clair sur le sujet : « Il y a des risques incontestables qui ne sont pas liés au DTP, mais qui sont liés en particulier à celui contre l’hépatite B. Pourquoi voulons-nous vacciner des enfants contre ces trois maladies supplémentaires ? Tout simplement parce que l’on a créé ce vaccin qui vaut sept fois plus cher en faisant croire aux familles que les enfants en ont besoin ». Ainsi, la rupture de stock d’un vaccin ne nous permet pas d’appliquer notre droit de refuser des vaccins pourtant facultatifs.

Une méfiance et une défiance justifiées

Car bien évidemment, ce scepticisme n’est pas alimenté par du vent. En réalité, ça va même bien plus loin, car pas moins de 22 études scientifiques (dont voici la liste) sont arrivées à la conclusion que certains vaccins, comme le ROR, ont un lien direct avec l’autisme. Il en va de même avec le Gardasil, dont des effets secondaires nocifs ont clairement été observés et au sujet desquels les médecins français ont des consignes. Ou encore l’hépatite B, dont sa relation avec la sclérose en plaques fait également polémique et dont les victimes du vaccins ont monté une association.

L’obligation vaccinale en Europe

En Europe, de nombreux pays ne sont soumis à aucune obligation vaccinale, sans que cela ne porte de préjudice. Pour citer Wikipédia :

  • Allemagne : en 2013, une étude révèle que 30% des enfants allemands n’ont pas toutes les vaccinations recommandées ;
  • Autriche : pays ayant le plus faible taux de vaccination (83 %) en Europe en 2012 ;
  • Danemark : le taux de vaccination contre l’hépatite B y est proche de zéro ;
  • Espagne : vaccinations demandées à l’inscription en établissement scolaire, sans obligation légale ;
  • Finlande ;
  • Irlande ;
  • Islande ;
  • Luxembourg ;
  • Pays-Bas : sauf pour les forces armées ;
  • Royaume-Uni ;
  • Suède.

Vaccinoseptique ne veut pas dire anti-vaccin

Je ne veux pas rentrer dans le débat de ce qui est bon ou non pour la santé de l’enfant : nous sommes tout simplement tenus de respecter la loi, et la loi ne nous oblige en rien à administrer davantage de produits chimiques à nos enfants. Certains diront que ça met sa vie en danger de refuser plus de vaccins, d’autres diront que c’est l’abus de produits chimiques qui s’en chargent. Chacun verra midi à sa porte.

Toujours est-il que l’interrogation est légitime et que notre ministre de la santé, par cette campagne, veut stigmatiser les vaccinoseptiques et pousser la législation dans le sens d’une obligation vaccinale plus large. Mais être vaccinoseptique ne veut pas dire être anti-vaccin, faire cet amalgame c’est refuser les nuances du débat et réprimer ce qui est laissé à notre libre appréciation. La loi nous laisse décider de ce qui est bon ou non pour notre enfant, en faisant bien évidemment appel à notre recul et à notre raison. Non seulement il n’y a aucune raison d’être stigmatisé, mais de surcroit nous sommes en droit d’exiger le respect de la loi.

A ce jours, des parents sont régulièrement trainés en justice pour être vaccinoseptiques et refuser de ne pas être libres de faire injecter à leurs enfants seulement le minimum légal. Coup de com’ pour les laboratoires, puisqu’à chaque fois on tente de les faire passer pour des anti-vaccins, et ces familles subissent alors une véritable vendetta. Il serait pourtant logique qu’on poursuive plutôt les laboratoires pour leur refus de permettre à des parents d’être dans leur bon droit. Clairement, cette concertation nationale est avant tout une campagne de propagande pro-vaccination, n’ayons pas peur des mots.

Une ministre de la « santé à plusieurs vitesses »

Pour employer le mot débat, il faut être dans une volonté de faire avancer objectivement les choses… Mais la ministre n’est clairement pas dans cette optique là puisque ces propos récents sur le sujet étaient « La vaccination, ça ne se discute pas« . Tout ça est totalement politique, comme le démontre cette incohérence : d’un côté notre ministre ose le « mon corps m’appartient » quand il s’agit de défendre l’IVG (contre laquelle je suis, mais c’est un autre sujet) et en parallèle le corps d’un patient ne lui appartient plus, si on en croit la nouvelle loi sur la santé.

Une dernière précision, et pas des moindres, concernant Marisol Touraine : en 2009 elle appartenait au Club Avenir de la santé, un groupe de pression financé par GlaxoSmithKline, septième plus grosse entreprise de l’industrie pharmaceutique mondiale. Ou on considère que le gouvernement à nommé une experte, ou qu’il y a bel et bien un conflit d’intérêt.

Pour ma part, j’ai moi-même pu observer les effets secondaires d’un vaccin : étant gamin, c’est tout mon bras droit (de l’épaule jusqu’au bout des doigts) qui a été inerte et désensibilisé pendant toute une semaine. Rien de bien grave. Mais j’en connais d’autre dont les enfants en sont morts.

Édit du Mercredi 31 Août 2016 : pour ceux qui voudraient aller plus loin ou qui veulent des preuves scientifiques plus tangibles, je vous recommande la lecture de ce dossier complet (suivre le lien), paru dans le magazine Nexus (édition Septembre-Octobre 2016) et qui titre « Obligation vaccinale, l’enquête d’une maman biologiste ». Précisons que la biologiste en question est docteur en génotoxicologie.

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René DROUIN

Auteur d'anticipation, blogueur et créatif touche-à-tout, catho tradi, entrepreneur, THPI. Chasseur de woke et de droitard formolé à mes heures perdues. Membre de Re:Possession. Mi-ours, mi-panda et re-mi-ours derrière.

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